12/12/2013

La traçabilité dans l'élevage

  Jeudi 12 décembre 2013 -

On entend souvent parler de traçabilité mais qu’en est il vraiment ?

La naissance et les premiers gestes de l’éleveur :


La petite Idoia est née le 11/11/2013 à 5h55 pour un poids de 48 Kg.  Au delà de la beauté du moment où la petite a respiré pour la première fois, l’éleveur a fort à faire. 
Après lui avoir fait les premiers soins à savoir désinfecter le nombril, l’aider à téter le colostrum, réaliser le bouclage d’identification, la sécher avec un peu de paille et vérifier que sa mère s’en occupe, il doit alors la laisser pour officialiser cet heureux événement. Dès cet instant, l’éleveur a 7 jours pour déclarer la naissance en se connectant sur internet et ainsi remplir le tableau suivant sur le site selso:


            Ce logiciel permet de suivre les animaux. Neuf mois plus tôt la mise à la reproduction de la mère avait été notifiée ainsi que le nom du père qui l’a sailli. Il ne reste plus à l’éleveur qu’à remplir les informations sur le veau (son numéro, nom, sexe…). D’autres informations secondaires sont aussi demandées pour avoir quelques précisions sur l’animal qui pourront servir dans sa vie future. Suite à cette déclaration de naissance, l’EDE transmettra à l’éleveur le passeport du bovin.


            Les outils de l’identification 

1)   La boucle :
Sur celle-ci on peut lire :
FR : le pays d’origine de l’animal (ici la France)

Plus bas  le commencement du numéro national à 10 chiffres.
Celui-ci débute par le numéro du département (ici 40 : les Landes). Les huit chiffres suivants sont définis par l’EDE et correspondent à l’identification de l’animal.

Au dessous encore un code barre peut être lu par un lecteur de code barre pour retrouver tous les éléments concernant l’animal.

Les 4 derniers gros chiffres, appelés aussi numéros de travail, sont généralement utilisés par l’éleveur pour repérer l’animal au milieu du troupeau.
Avec ce système chaque animal a son propre numéro. Il ne peut y avoir de numéros à 10 chiffres identiques en France.
Durant sa vie il arrive que l’animal perde ses boucles d’identification. L’éleveur doit alors en commander au plus vite pour les remplacer.


2)   Le passeport :
Comme l’homme, l’animal possède une carte d’identité (la carte rose) et un passeport (la carte verte) qui le suivent toute sa vie. La carte rose est la carte d’identité de l’animal et la carte verte est un carnet de santé qui certifie l’état sanitaire de l’endroit où habite l’animal. Mais que contiennent-elles ?
Recto :


Verso :





De l'élevage à l'abattage



            Tout au long de sa vie il se peut que l’animal soit malade ou du moins qu’il subisse des traitements préventifs ou curatifs si besoin est, comme par exemple les traitements anti parasitaires (anti mouches, poux, tiques …).  L’éleveur, après avoir soigné l’animal, doit  obligatoirement en garder une trace. Pour cela une copie de chaque ordonnance est à garder pendant au moins 5 ans. En plus de cela, une fiche par vache est à remplir et à garder tout le temps de vie de la vache. Elle se présente ainsi :



            Vers les 6 mois pour le veau (ou 3 à 9 ans pour le bœuf), l’animal gras est emmené à l’abattoir. L’éleveur fait alors appel à un transporteur agréé qui prendra en charge l’enlèvement de l’animal. C’est toujours avec un pincement au cœur que le « papa » (l’éleveur) de l’animal voit s’éloigner le camion qui emmène l’animal qu’il a élevé pendant tout ce temps. Par habitude il met ses émotions de coté pour revenir aux taches à accomplir. La première devant être de sortir l’animal du cheptel : pour cela il se connecte à internet et remplit le tableau suivant : 

            Après la mort de l’animal sa carcasse est pesée, mise en chambre froide, puis repesée pour avoir le poids à froid : un numéro lui est attribué. Celui-ci est associé au numéro de boucle de l’animal. Le numéro du ticket de pesée est associé à tous les morceaux de viande qui sont débités de la carcasse. Voila comment se présente le ticket de pesée : 


            Le numéro d’identification du bovin est le numéro à 10 chiffres de la boucle d’oreille de l’animal. Sur ce ticket sont aussi notés : la date de pesée, le poids froid, le numéro d’agrément de l’abattoir, le numéro d’abattage, ainsi que le numéro du bon / tuerie et l’usager sont les principaux critères utiles pour savoir d’où vient l’animal. Une copie de ce ticket est donnée à l’éleveur et une autre suit la carcasse qui, après maturation, est emmenée chez le boucher pour être débitée.
            Suivant les possibilités de l’éleveur, le mode de commercialisation peut être différent : vente à la coopérative, à un négociant privé, au boucher, en caissettes de viandes et/ou plats cuisinés pour la vente directe… Dans tous les cas, le système est le même : un numéro de lot est inscrit sur chaque boite ou emballage du produit. On peut ainsi remonter à la carcasse puis à l’animal. En effet, regardons le système utilisé :
Voici un bocal de plat cuisiné :

    

            On peut voir :
-      à droite, le numéro du fabriquant du produit,
-      en haut à droite la DLC qui a un lien avec la date de fabrication
-      au dessous le sigle HOA V qui veut dire Axoa de Veau.
             
Ainsi en cas de besoin, le client final peut, à partir de ses informations, retrouver le jour de fabrication, le produit concerné et le numéro de tuerie correspondant avec le ticket de pesée donc l’identité de l’animal concerné. On connaît ainsi l’origine de l’animal, son élevage et la manière dont il a été élevé.  

Voici un schéma synthétique sur toute la chaîne de la traçabilité :



C'est avec ce système perfectionné que le consommateur est garanti de la qualité et de l'origine des produits qu'il consomme.



7 commentaires:

  1. ben jean raymond t'es litteraire avec les blondes !

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  2. Très belle description du travail des éleveurs Français qui produisent des viandes de qualité pour le bien des consommateurs.

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  3. Article très intéressant et très complet. Nous savons donc ce que nous mangeons.
    Pouvons nous acheter des produits issues de l'exploitation? ou?
    Merci

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    1. A partir du site www.formagri40.fr dans la rubrique DAX/Exploitation Laluque vous trouverez les informations des produits de l'exploitation .

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  4. La blonde d'aquitaine gersoise vous salue et vous félicite ! Les landes sont nos voisines....

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  5. Article très intéressant ou on apprend plein de choses :)

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  6. Grace à vous, la traçabilité n'est plus un secret !!
    Passionnant.
    Merci

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